Romance et tribulations de Saint-Valentin

Soir de St-Valentin, Amour depuis belle lurette s'était fait dire que les fêtes, en général, revêtent pour moi une importance particulière. Après avoir eu droit à une baboune le 31 décembre, il s'en souvient! Partant d'un principe de compromis, on s'entend qu'on ne peut pas ne jamais les célébrer, ni toutes les célébrer. Alors, ayant eu des certificats cadeaux chez Gibbys à Noël, mon parrain y est chef cuisinié depuis de nombreuses années, je voulais bien y aller avant sa retraite! Amour n'avait pas de prétexte pour ne pas souligner la fête de l'amour... Surtout que je souhaite seulement que ce soit souligné, pas en grande pompe, pas avec des cadeux juste en apportant un petit côté spécial à cette journée. À son retour du boulot, Amour me raconte que les gars du bureau ne semblait pas très emballés, cette fête semblait davantage "les peser" que de les enchanter... L'avantage par contre, c'est que leurs femmes auront toutes eu leur homme tôt à la maison ce soir là! Si ce n'est que ça, c'est déja pas mal. Oui c'est trop commercial les gars la St-Valentin, mais si ça rend votre femme plus pétillante, plus excitée et heureuse le temps d'une soirée, c'est dommage de ne pas les deux en bénéficier? Pis si ça fait juste vous accumuler des "Air lousses" (comme disait un des collègues), c'est quand même ça :P !

Nous nous sommes donc rendu chez Gibbys, où nous avons eu droit au service de valet, au vestiaire, au somellier, au serveur fort charmant et expérimenté (son service ressemblait à une danse), au sorbet en signe de trou Normand, à des couteaux en métal dignent d'une armurerie, à des portions énormes, le pain ressemble à une brioche et ils accompagnent d'emblé le repas de cornichons à l'aneth! (un smoke-meat avec ça?)
Je vous parlais de portions énormes, ils offrent de partager un plat sans frais supplémentaire (ce que the chef n'apprécie pas particulièrement). C'est donc assez rigolo de voir qu'ils ont prévu le tout en faisant faire des sacs à l'effigie du restaurant et de voir chacun partir avec son doggy-bag. (À propos, je sais pas si au vestiaire certains se trompent de doggy-bag et repartent avec celui du voisin?)
Nous avons eu droit à toutes sorte de voisins. Les premiers s'amusaient, parlaient fort et avaient presque envie de se mêler à notre conversation, ça a fait du bien lorsqu'ils sont partis. Ils ont été remplacé par d'autres plutôt loufoque mais silencieux puisqu'ils ne semblaient aucunement intéressés à être là, ni à être ensemble. Chacuns leurs cellulaires et blackberry à côté de leur couteau, sans vraiment avoir l'air heureux ou amoureux... ( Monsieur à le même BB que Amour et moi le même cell. que la dame... Amour, dans 30 ans dis-moi qu'on aura pas l'air de ça?). Finalement un couple un peu plus loin, jeune qui tentait d'avoir de la classe. Mais l'effet du vin a rendu la dame aux longs gants noir un peu moins élégante... Elle s'est mise à parler vraiment fort et sont conjoint ne semblait nullement intéressé à baisser le volume, elle s'est mise à se curer les dents avec un des fameux très beau et grand couteau! Pour ensuite, grâce au revers de sa petite cueillère souillée, à table, tenter de se mettre du rouge à lèvre. Non mais c'était de voir son petit ami lui corriger les débordements... (Amour, dis-le moi si un jour j'ai faussement l'air élégante!)
Nous nous sommes un peu amusé avec le serveur. J'ai demandé la facture (non mais ça se fait pas ça une femme qui demande la facture) . Nous nous demandions bien, si nous allions défaire le pas de danse de monsieur... Effectivement, arrivé à la table il ne savait plus où la déposer (l'étiquette aurait voulu que ce soit à l'homme mais puisque c'est la femme qui la demande ça mélange pas mal les conventions...). Nous sommes partis à rire, il a alors exprimé qu'il ne savait à qui la remettre, j'ai tendu la main, c'est moi qui avait les certificat cadeaux (non mais c'est la femme la plus organisé même si c'est l'homme qui va payer l'extra :P)

Amour, toujours si romantique, remplis de petites attentions et avec un sens de la surprise inépuisable (sic) Genre:
Lui (en voiture, direction maison):
-Ben, j'appelle pour savoir si j'ai l'temps d'arrêter... pasque j'voulais t'acheter une petite surprise ou si on serait trop serré dans l'temps?
Moi (qui sort de la douche):
(une folle dans une poche, tsé...)
-C'est toi qui le sais mon amour...
Lui:
-Ben là c'est pasque...
Moi:
-C'est toi qui le sais...
-Pis moi je retournerais m'habiller pour pas être en retard!
Bon, vous voyez l'genre? (n'avait pas de tite surprise finalement).
Alors, celui-là même, assis en tête à tête devant moi au restaurant me dit, (un brin hésitant ou gêné) alors que je lui fais remarquer qu'il recommence à porter ses bagues, qu'on pourrait peut-être se trouver un petit quelque chose... de la même collection... lors de notre premier anniversaire...
Bon, après beaucoup de débroussaillage (ma tête se demandait si j'allais vous écrire que mon chum m'avait demandé en fiançaille à la St-Valentin...), on à fini par discerner l'intention!
Ce qui a presque été une demande formelle a terminé en... "petit engagement significatif".
C'est ça, qui est ça..........
(quelque chose me dit que j'ai un neveu, un beau-frère et un beau-père qui seront très content)

By the way, selon vous si ce restaurant est tenu par des juifs avons-nous que mangé des produits Cachère? Que font-ils les jours où ils ne peuvent toucher du métal par exemple?